Quantcast
Channel: Lignes de défense - externalisation
Viewing all 994 articles
Browse latest View live

Lost in translation again? Le DoS cherche des linguistes pour l'Irak

$
0
0

eclair001.pngVoici un avis qui rappelle les années 2004 et suivantes quand les Américains découvraient que les Irakiens et autres Afghans qu'ils côtoyaient ou combattaient ne parlaient pas l'anglais. En 2008, un méga-contrat d'une valeur de 4,6 milliards avait été attribué à DynCorp et GLS!

Le DoS (State Dept) a lancé une presolicitation (n° SAQMMA15R0242) pour des services linguistiques ("Linguist Support Services"). Les langues concernées sont l'arabe, le kurde, le dari, le farsi et le pashto et quelques dialectes irakiens.

Le DoS annonce un triple besoin:
- 27 linguistes américains pour des prestations de traduction et d'interprétariat,
- 11 linguistes irakiens
- 17 linguistes américains et un chef de mission en soutien du Office of Security Cooperation (OSC).

Le DoD a aussi exprimé des besoins et des sociétés recrutent; c'est le cas de ABM Government Services (voir une de ses offres ici).


285 milliards de dollars en 2014 pour les contractors du Pentagone

$
0
0

Les contractors du Pentagone ont raflé 285 milliards (bien "milliards") de dollars au cours de l'année fiscale (FY) 2014. 45% de cette somme sont allés aux équipements, 45% aux services et 10% à la R&D. Ces 285 milliards représentent 8% des dépenses fédérales.

Ces données sont tirées d'une étude que le Congressional Research Service vient de diffuser. Cette étude éclairante est intitulée: "Defense Acquisitions: How and Where DoD Spends Its Contracting Dollars".

Elle est introduite par la phrase suivante: "Without contractor support, the United States would be currently unable to arm and field an effective fighting force", une phrase qui n'a plus rien de surprenant (on peut trouver ça scandaleux cependant) mais avec laquelle les rédacteurs donnent le ton.

Quelques éléments à la loupe:
- 285 milliards. Ce volume n'est pas annuellement stable comme le démontre le tableau suivant (on notera le pic de 2008):

fig3.jpg

- 45% du volume sont consacrés aux services. C'est un chiffre stable et plutôt en hausse alors que sont en déclin les contrats pour la fourniture d'équipements (fin des opérations majeures et suspension d'achats majeurs d'armement) et ceux de R&D:

fig5.jpg

 - sur ces 285 milliards, 92% concernent des contrats sur le territoire US (CONUS). Ce facteur est essentiel si l'on veut comprendre le développement de l'industrie des services militaires et sécuritaires US; comme je le répète, les opex (contingency operation) constituent pour la plupart des ESSD US "a cherry on the top", leur fonds de commerce étant bien "métropolitain".
Les contrats à l'étranger (OCONUS) ont chuté de 48 milliards en 2008 à 24 milliards en 2014, ce qui place certains prestataires comme DynCorp en difficulté. Ces contrats OCONUS concernent les opérations en Afghanistan, les troupes stationnés hors du territoire US, les facilités portuaires à l'étranger etc.
Si l'on considère les grands commandement géographiques, sans surprise, c'est le Northcom qui l'emporte (avec 90% des contrats), devant Centcom (centre, 4%), Pacom (Pacifique, 2,5%, Eucom (Europe, 2%), Africom (Afrique, 0,17%) et Southcom (Amérique latine, 0,14%).

- Irak et Afghanistan. Le déclin est très net:

fig12.jpg

- parmi les pays étrangers où le Pentagone dépense le plus d'argent figurent bien sûr l'Afghanistan (1er en 2014 et 2e en 2008 derrière l'Irak qui est désormais en 37e position!:

pays.jpg

 

 

 

Externalisations: l'inventaire (pudique) des opérations en cours

$
0
0

eclair001.pngEt on reparle d'externalisation! Cette fois, c'est dans le cadre d'une réponse ministérielle à une question écrite de François Cornut-Gentille. L'élu UMP demandait à Jean-Yves Le Drian de préciser les projets d'externalisation en cours d'évaluation au sein du ministère de la défense.

Voici la réponse publiée le 5 mai au JO:
"Conformément aux orientations fixées par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale paru en 2013 et par la loi de programmation militaire pour les années 2014 à 2019, le ministère de la défense est engagé dans un processus de modernisation tendant à maintenir l'effort de défense tout en recherchant une meilleure efficacité à moindre coût et une meilleure répartition de ses moyens.
Dans cette perspective, le recours à l'externalisation consiste à confier à un ou des opérateurs externes, en partie ou en totalité, une fonction, une activité ou un service assuré jusqu'alors en interne, en responsabilisant ce ou ces opérateurs sur des objectifs de qualité de service et de coût.
Dans ce cadre, une mission de l'ingénierie financière, des contrats de partenariat et des contrats complexes, relevant de la direction des affaires financières du ministère, est chargée de mener les études de faisabilité économique et juridique et de réaliser les évaluations économiques préalables aux projets d'externalisation.
Les résultats de ces travaux conditionnent le lancement effectif de chaque projet. La mission apporte en outre une expertise juridique et financière aux équipes de projet lors des phases de passation de contrats. Une activité, pour être externalisée, doit répondre à quatre exigences cumulées fondamentales :
- ne pas affecter la capacité des armées à réaliser leurs missions opérationnelles ;
- permettre dans la durée des gains économiques et budgétaires significatifs pour l'État et le ministère, évalués à l'aide d'une méthode rigoureuse, prenant en compte les coûts complets des scenarii étudiés (régie, régie rationalisée optimisée ou externalisation) ;
- préserver les intérêts des personnels, notamment au travers des conditions de reclassement ;
- ne pas conduire à la création de positions dominantes chez les fournisseurs et préserver les possibilités d'accès des petites et moyennes entreprises à la commande publique.
Ces évaluations approfondies permettent d'effectuer une étude comparative entre trois opportunités de gestion : la gestion en place (en régie) ; la régie rationalisée optimisée qui se traduit par l'application de mesures de mutualisation et de rationalisation réduisant d'autant les coûts de fonctionnement en régie ; et l'externalisation. Ce dispositif vise à la plus grande rigueur en consolidant les décisions de lancement sur une base fiable. A ce titre, sont présentés non seulement les coûts annuels récurrents associés à chacun des trois modes de gestion, mais également les coûts complets intégrant les dépenses associées au pilotage des ressources humaines qui accompagne une rationalisation en régie ou une externalisation, ou encore les dispositifs fiscaux (effet de la TVA, des redevances sur les autorisations d'occupation temporaire...).
Dans ce contexte, les opérations d'externalisation suivantes sont actuellement à l'étude ou dans une phase de renouvellement :
- la mise en oeuvre de l'entraînement différencié et de la formation modernisée des équipages de chasse de l'armée de l'air. Ce projet constituera une évolution importante du contrat déjà conclu avec Cassidian pour le soutien de la flotte d'Epsilon de la base aérienne de Cognac ;
- l'optimisation de l'organisation de l'activité du maintien en condition opérationnelle, au titre de laquelle il est envisagé de susciter la création d'une filière industrielle spécialisée dans la gestion de la fin de vie et le démantèlement des matériels aéronautiques retirés du service. Ce projet, dénommé « Cap 2016 », est conduit par la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques du ministère de la défense ;
- le marché relatif à l'externalisation d'un éventail de services de soutien sur la base de défense de Creil (transport des personnes, restauration, blanchisserie, entretien, maintenance bureautique, etc.) attribué en 2011 au groupement Veolia/DCNS arrivera à terme en août 2015, avec la fin de la première tranche conditionnelle. Dans ce contexte, le soutien multiservice est en cours de redéfinition et fera l'objet d'un nouveau marché à compter du mois d'août prochain ; - le marché d'infrastructure et de service portant sur les fonctions Restauration - Hôtellerie - Loisirs au sein de deux bases de défense expérimentales, envisagé sous la forme d'un partenariat publicprivé. L'analyse préliminaire, menée par la mission de l'ingénierie financière, des contrats de partenariat et des contrats complexes dans le cadre de cette étude est en cours de finalisation."

La question datait du 19 février 2013; il a donc fallu 27 mois avant que les éléments de réponse soient communiqués. Puisque la patience et la persévérance sont des qualités dont la nature a doté François Cornut-Gentille, je lui suggère de reposer une question écrite (sans trop attendre quand même) et de demander un état des lieux de toutes les externalisations du Mindef, passées, en cours et à venir. L'inventaire, s'il est complet, sera beaucoup plus significatif que le contenu de la réponse écrite ci-dessus. On y trouvera des externalisations dans le domaine du soutien, de la formation, du transport, de la logistique en opex, et même du renseignement.

On se rendra compte que, souvent, l'externalisation n'"affecte pas la capacité des armées à réaliser leurs missions opérationnelles" mais qu'elle permet tout simplement à ces mêmes armées de parvenir à réaliser ces mêmes missions opérationnelles.

 

Le Constellis Group dopé: Olive Group rejoint Academi, Triple Canopy etc

$
0
0

constelli.jpg

A lire icile communiqué de presse qui annonce que la société Olive Group (5000 employés) rejoint Constellis Group (cliquer icipour lire mon dernier post en date sur Constellis).

Je rappelle que le Constellis Group, ce sont sept sociétés qui se sont associées:
- Triple Canopy,
- Constellis Ltd., créée par Edinburgh International,
- Strategic Social,
- Tidewater Global Services (logistique)
- National Strategic Protective Services, une co-entreprise avec Triple Canopy et Securiguard,
- ACADEMI Training Center,
- International Development Solutions.

Cette association/fusion dont les détails n'ont pas été révélés (sinon que les deux fondateurs d'olive ont rejoint le conseil d'administration de Constellis) va donner naissance à une ESSD de poids (sécurité, risk management, formation soutien). Elle réunit désormais Triple Canopy, Academi, Olive Group, Strategic Social et Edinburgh.

 

ATAC rempile pour un an au sein de l'US Navy

$
0
0

atac.jpg

Airborne Tactical Advantage Co (ATAC), la société spécialisée dans les contracted air services, vient de se voir attribuer un nouveau contrat d'un an avec l'US Navy (lire ci-dessous). Ce marché concerne une vingtaine d'appareils dont cinq sont supersoniques.

En janvier dernier, la société avait déployé dix de ses appareils en Floride au profit des groupes aéronavals USS Bush et USS Roosevelt, dans le cadre d'une période d'entraînement.

L'an dernier, l'attribution d'un marché identique attribué à ATAC avait été attaquée en justice par Draken International, autre prestataire US qui essaie de percer dans les CAS. Draken a finalement été débouté en février (lire ici).

Airborne Tactical Advantage Co., Newport News, Virginia, is being awarded a $41,755,853 firm-fixed-price, cost reimbursement, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract in support of the Contracted Air Services program, which provides contractor-owned and -operated Type III High Subsonic and Type IV Supersonic aircraft to Navy fleet customers for a wide variety of airborne threat simulation capabilities. This provides training for shipboard and aircraft squadron weapon systems operators and aircrew. Work will be performed in Newport News, Virginia (45 percent); Pt. Mugu, California (35 percent); and various locations outside the continental U.S. (20 percent), and is expected to be completed in May 2016. Fiscal 2015 operations and maintenance (Navy) funds in the amount of $5,206,207 will be obligated at time of award, all of which will expire at the end of the current fiscal year. This contract was competitively procured via electronic request for proposals; four offers were received. The Naval Air Systems Command, Patuxent River, Maryland, is the contracting activity (N00019-15-D-0026).

Côté français, pas encore de nouvelles de l'appel d'offres de juin 2014 pour la "fourniture d'heures de vol d'aéronef pour assurer des essais de matériels et l'entrainement des formations du ministère de la défense." (voir mon dernier post ici).

 

ACOTA: quand et comment Washington soutient les OMP d'Afrique

$
0
0

acota.jpg

Le Département d'Etat a diffusé le 14 mai une pre-solicitation concernant le programme ACOTA, qui a succédé à l'ACRI en 2004. Ce programme porte sur la fourniture de prestations dans les domaines de la formation, de la logistique et du génie civil, au profit des armées africaines engagées dans des opérations de maintien de la paix.

En novembre 2014, avait été diffusée une RFI (request for information) concernant le programme "African Contingency Operations Training and Assistance" (voir mon post ici). Désormais, il faut attendre la RFP (qui devrait être publiée sous 15 jours), RFP qui précisera les prestations recherchés dans le cadre de ce contrat d'une durée de 5 ans. Ces prestations pourraient être les suivantes: formation, soutien logistique et technique, fourniture de matériels, génie civil au profit de pays africains et d'organisations régionales africaines.

A noterque le Council on Foreign Relations vient de sortir son Report n° 73 (mai 2015) sur "Enhancing US Support for peace Operations in Africa". Il est à lire ici(pdf).

L'opération Observant Compass va-t-elle conserver ses deux hélicoptères privés?

$
0
0

eclair001.pngLe contrat d'AAR Airlift en Afrique centrale se termine (lire icimon post de 2014 sur ce contrat). Un nouveau projet de marché est à l'étude au profit de SOCAFRICA (voir ici) pour un éventuel contrat fractionné (au gré de la traque de Joseph Kony et de son éventuelle capture mort ou vif) mais d'une durée maximale de 2 ans

Il porte sur la mise à disposition de deux hélicoptères capables de transporter 12 personnes avec leur armement et leur équipement. Le volume mensuel de vols se situe entre 50h et 150 heures par appareil.

Les deux appareils seront basés à Obo et interviendront sur l'AOR (Area Of Responsibility) de l'opération Observant Compass de lutte contre la LRA. Cette AOR couvre des zones en Ouganda, au Soudan du sud, en RDC et en RCA.

A noter que AAR Airlift vient de remporter un marché d'une valeur de 19 millions de dollars avec l'Onu (UN Airlift Charter Services) et en particulier la mission onusienne en RDC. Les opérations de transport de fret et de personnels vont démarrer en juillet pour une période de trois ans.

Contractors en Irak: une hausse de 25% au cours du dernier trimestre

$
0
0

contractors.jpg

Le Centcom a diffusé les données concernant les effectifs des contractors dans son AOR (area of responsability) pour le 2e trimestre de la FY2015 (janvier à avril).

En Irak, dans le cadre de l'opération Inherent Resolve, le nombre de contractors fédéraux serait de 6 300 contre 5 000 pour le trimestre précédent. La hausse est donc de 25%. Les contractors dépendant du Pentagone seraient au nombre de 600 (contre 250 précédemment). Cette hausse démontre le mouvement signalé à plusieurs reprises de retour des contractors pour des fonctions de soutien, formation et conseil.

Dans le reste de l'AOR, la décroissance se poursuit. De 54 700 contractors, les effectifs sont passés à 45 386. Pour l'Afghanistan en particulier, on est passé de 39 609 à 30 820 contractors.

A noter aussi des évolutions dans les nombres par prestations fournies en Afghanistan:
- logistique: en baisse, de 16 596 à 11 194 en janvier-avril
- base support: en hausse, de 3 564 à 4 069
- soutien restauration/hébergement! en hausse de 1 255 à 2 419
- sécurité: stable, de 1 511 à 1 525.

 

 

 


Le Génie afghan redouble mais pas d'activités...

$
0
0

gsi.jpgLe service Infra du Génie afghan aura la lourde tâche de gérer les infrastructures qui lui transfère l'ISAF (valeur: 1,8 milliard de dollars) et celles que les forces de sécurité afghanes occupent déjà (valeur: 8,3 milliards de dollars).

Depuis 18 mois, les Américains (via l'U.S. Army Security Assistance Training Management Organization) forment des soldats du Génie pour qu'ils forment à leur tour leurs camarades qui prendront le relais des spécialistes étrangers de la maintenance.

Aux Afghans, une fois formés, de gérer, maintenir en bon état, réparer etc les bâtiments qui abritent l'armée et la police. La formation des formateurs a été confiée à GSI (GovSource Inc.) pour 11,67 millions de dollars.

En avril dernier, un audit a montré que les formateurs afghans (majoritairement des sous-officiers) avaient besoin de 6 mois de formation supplémentaires. D'où une extension du contrat de GSI pour un montant non spécifié.

En outre, la protection des formateurs de GSI et des sites était assurée, jusqu'à présent, par le gouvernement US dont les personnels vont progressivement quitter le pays (et ceux qui restent auront d'autres missions à remplir que de protéger GSI et ses élèves).

A GSI désormais d'assurer aussi la "force protection". GSI aurait trouvé un sous-traitant qui fournit déjà des prestations sécuritaires en Afghanistan. L'identité de ce prestataire n'a pas encore été dévoilée. Il pourrait s'agit de DynCorp qui en janvier 2014 avait décroché un contrat pour GSI (lire ici). Contrat d'une valeur de 6,4 millions.

Plastrons air : 124 millions d'euros pour AvDef et SECAPEM

$
0
0

eclair001.pngUn marché ayant pour objet "la fourniture d'heures de vol d'aéronef et de cibles pour assurer des essais de matériels et l'entrainement des formations du ministère de la défense" a été attribué le 1er juin (lire ici).

Sa valeur totale finale est de 124 274 580 € (sur 5 ans). Une jolie somme que vont se partager deux opérateurs à qui ont été attribués cinq lots:
- lot 1 pour des plastrons très lents. Attribué à SECAPEM, 11, rue Henri Beaudelet, 77330 Ozoir la Ferriere. Valeur : 3 081 126 euros.
- lot 2 pour des plastrons lents. Attribué aussi à SECAPEM. Valeur : 10 217 257 euros.
- lot 3 pour des plastrons techniques. Attribué à AVDEF, Aéroport de Nîmes, 30800 Saint gilles. Valeur : 73 684 893 euros.
- lot 4 pour des plastrons rapides. Attribué à SECAPEM. Valeur : 33 632 864 euros.
- lot 5 pour des plastrons pour blanchiment. Attribué à SECAPEM. Valeur : 3 658 439 euros.

AvDef, filiale d'Airbus D&S, fournit déjà de nombreuses prestations aux armées. Airbus a annoncé l'an dernier son souhait de se séparer de cette entreprise (lire mon post ici).

SECAPEM, créée en 1957, Secapem développe, conçoit et produit des cibles aériennes remorquées pour l’entraînement des forces aériennes.

 

Africa Peacekeeping Program (AFRICAP): le contrat de 2009 prolongé de trois mois

$
0
0

dos.jpg

Le contrat AFRICAP 2009 qui devait prendre fin en ce milieu d'année a été prolongé de trois mois (jusqu'en septembre) au profit des sociétés PAE, DynCorp, AECOM, Protection Stratégies, en attendant la mise en place de l'AFRICAP 2015.

Pour lire l'appel d'offres du 15 janvier dernier pour le prochain AFRICAP, cliquer ici.

L'enveloppe pour ces trois mois supplémentaires n'a pas été dévoilée. Mais un document américain précise que, pour l'instant, la valeurs des marchés passés dans le cadre de l'AFRICAP 2009 est d'un milliard de dollars.

AFRICAP et ACOTA. Il est particulièrement ironique que les Etats-Unis aient mis en place deux programmes phare (AFRICAP et ACOTA dont on attend toujours l'appel d'offres) en matière de préparation aux opérations de maintien de la paix alors que ce pays ne contribue que très marginalement à la fourniture d'effectifs pour ce type d'opération. Certes financièrement, c'est l'inverse, mais dans ma logique, ça importe peu. Je m'explique: il est tout aussi ironique que le DoS et le DoD entraînent ou fassent entraîner les contingents africains de casques bleus (Onu) et de casques verts (UA) alors que l'expérience en matière d'OMP des personnels affectés à ces programmes de formation est quasi inexistante.

Ce constat n'est pas nouveau mais il mérite d'être refait alors que Washington (et le DoS en particulier) renégocie avec des prestataires privés les programmes AFRICAP (Africa Peacekeeping Program) et ACOTA (Africa Contingency Operations and Training Assistance).

Les militaires et employés fédéraux, ainsi que les contractors des ESSD comme DynCorp ou AECOM, n'ont guère d'expérience dans le maintien de la paix. Leur approche est très "offensive", alors qu'elle devrait s'inscrire dans la posture onusienne du peacekeeping. Et leur palmarès, en matière de formation, ne leur vaut pas que des éloges.

En fait, cet habillage "OMP" permet aux DoS et DoD de légitimer, auprès du Congrès en particulier, des programmes de formation et de dotation des armées africaines en vue d'un large éventail de missions dont la lutte anti-terroriste. Qui s'en plaindra? Seulement les entreprises privées qui tentent réellement de former des cadres et des soldats aux OMP et de leur faire prendre consciences des exigences éthiques, morales et bien sûr opérationnelles. Ces entreprises, elles ne sont pas US, et c'est malheureux pour des raisons de moyens et de capacités. Elles sont européennes et elles mériteraient d'être plus ouvertement appuyées par les autorités des pays où elles sont installées (France, Allemagne en particluier).

 

 

 

 

La Defence Fire Risk Management Organisation en voie de privatisation

$
0
0

a88819_6bb27683776a40f99fc745fb96cbbb40_gif_srz_336_356_75_22_0_50_1_20_0.gifQue tous ceux qui croient que les Britanniques se repentent d'avoir multiplié les PPP et les privatisations cessent de se faire des illusions: le ministère britannique de la Défense continue sur sa lancée. La seule chose positive, c'est qu'il ne lui reste pas grand-chose à privatiser.

Dernière décision en date: celle de l'offre de rachat de la Defence Fire Risk Management Organisation. Une offre faite à différentes grandes entreprises dont Serco, Capita, Babcok... Le MoD parle, officiellement, d'"options étudiées" mais il a invité les firmes citées précédemment à faire des offres.

La Defence Fire Risk Management Organisation est responsable de la prévention et de la lutte contre les incendies. Elle gère 78 casernes de pompiers (dont 13 hors de métropole), 4 centres d'entraînement et 2 000 personnes.

Après le Defence Support Group vendu à Babcock International en décembre dernier (lire mon post ici), après le Government Pipeline and Storage System vendu à son tour à une firme espagnole (lire mon post ici), c'est au tour de la DFRMO d'être mise à l'encan.

Le Financial Times, dans un récent article, a donné des chiffres de l'externalisation par ministère. Le tableau montre que le MoD est largement en tête des externalisations et privatisations:

outsource.jpg

450 Américains de plus pour former les Irakiens et d'autres contractors vont suivre

$
0
0

dod.jpg

Barack Obama a confirmé ce mercredi après-midi que le Pentagone allait déployer 450 instructeurs de plus en Irak. Ces soldats vont renforcer les quelque 3 100 militaires et contractors déjà sur place (photo ci-dessus DoD).

Ces renforts devraient être déployés dans une nouvelle base militaire installée près de la ville de Habbaniya, dans la province d'al-Anbar, à l'ouest de Bagdad. Le chef-lieu de cette province, Ramadi, est tombé le mois dernier aux mains des islamistes.

D'autres contractors pourraient être déployés pour former les Irakiens au maniement des chars Abrams que les USA fournissent à l'Irak.

Un avis a été publié par l'Army Contracting Command-Warren (ACC-WRN) et le Project Director Main Battle Tank Systems (MBTS) de l'Iraq Program Office (IPO). Cet avis concerne un contrat CLS (pour "Contractor Logistics Support") en vue de la formation des équipages et des maintenanciers des chars M1A1SA. La formation aurait lieu à Taji.

General Atomics et Cobham s'allient pour assurer le soutien des drones Reaper et Predator

$
0
0

uk drone.jpg

Voici une alliance qui risque de peser lourd: le constructeur américain de drones General Atomics et l'équipementier et prestataire de services britannique Cobham viennent de signer un accord dans le domaine du soutien des drones de type Predator et Reaper. Le communiqué de presse précise que le groupement d'entreprises va offrir ses services au Royaume-Uni (lvoir ici le site Drone Wars UK) et en Australie où "de futures opportunités" sont prévisibles.

Ce groupement devrait tout naturellement surveiller ce que les autres utilisateurs européens de drones Reaper, dont la France, vont décider en matière de soutien de leurs matériels.

Le MQ-9 Users Group qui s'était réuni en janvier à l'initiative de Paris avait mis en place quatre groupes de travail portant sur la formation, la simulation, l’insertion dans l’espace aérien et le soutien. Sa prochaine réunion était planifiée pour le mois de juin 2015... L'arrivée du duo anglo-américain risque de changer la donne.

Wanted: security contractors for Bagram and Jalalabad Airfield

$
0
0

tora1 009.jpg

Le Pentagone souhaite redéployer des security contractors sur les bases aériennes afghanes de Bagram (photo ci-dessus) et Jalalabad. Pour Bagram, l'histoire récente de ce type de contrat est un peu chaotique. En décembre 2014, Olive Group recrutait (via le Sikat Group) des agents de sécurité à 195$ par jour pour assurer des patrouilles et la garde fixe à Bagram. Ce contrat de six mois s'est terminé en avril, un peu prématurément. L'USAF a pris le relais, déployant ses propres effectifs pour assurer la mission.

L'appel d'offres suivant: Solicitation Number: W91B4N-15-R-5003, concerne des "Armed Security Guard Services for Bagram and Jalalabad Airfield Flight Lines". Exit l'USAF et retour des contractors donc.

Par ailleurs, les appels d'offres US méritent souvent un peu d'attention, même si les quelques centaines de pages très techniques qui y sont associées ne sont pas d'une lecture récréative. Exemple avec cet appel d'offres; voici ce que l'on y apprend.

1) US only. Ces services de protection armés (statiques et mobiles) ne peuvent être assurés que par des citoyens US (ni employés locaux ni TCN ou Third Country Nationals) disposant de "secret clearances". En outre, les sociétés enregistrées dans les pays suivants: "Afghanistan, Pakistan, Iran, Iraq, Turkmenistan, Uzbekistan, Tajikistan" ne sont pas autorisées à répondre à l'appel d'offres.

2) Par période, 76 gardes armés (deux armes: une de poing avec 30 cartouches et un fusil de type M4 avec 210 cartouches, par homme) et superviseurs sont requis, dont 20 à Jalalabad.

3) Jusqu'en 2018. Début du contrat: 1er août pour 92 jours de montée en puissance. Commencement des opérations: 1er novembre. Si toutes les options sont utilisées, la fin de ce contrat est prévue pour le 31 juillet 2018.

 

 


Externalisation: l'armée de l'air formée à la guerre électronique par DCI

$
0
0

dci.jpgDCI (via DCI-NAVFCO et DCI-AIRCO) et l'armée de l'air ont signé un contrat de quatre ans pour la formation à la guerre électronique des personnels de l'AA. La signature de ce renouvellement aurait eu lieu fin 2014 mais DCI ne communique que maintenant, alors que le salon du Bourget se termine. Par ailleurs, mercredi (17 juin),  Thales et DCI ont signé un accord de partenariat sur le thème de la guerre électronique.

Dans un communiqué de presse très laconique de ce vendredi, DCI signale "en particulier, l’emploi d’outils novateurs de simulation, développés à des fins didactiques avec la société ABAK Systèmes, permettant de compléter fructueusement l’enseignement théorique."

Abak Systèmes a été créé en 1988 à Laillé, près de Rennes; son capital social est détenu par sept associés dont Défense Conseil International. La société a développé entre autres, le logiciel SIMU_IR conçu "pour simuler et visualiser un duel entre un aéronef et un système d'arme; il est composé d'un radar, d'un système de contrôle de tir et d'un missile sol-air équipé d'un autodirecteur infra-rouge. L'aéronef peut exécuter un manœuvre de type break et lancer des leurres IR. Il est également possible d'activer des Contre-Contre-Mesures Électroniques (CCME)."

22 145 280 € pour l'affrètement de bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution

$
0
0

le-bsad-ailette_article_pleine_colonne.jpg

Un marché d'affrètement de bâtiments de soutien, d'assistance et de dépollution (Bsad) a été notifié le 4 juin et publié le 17 juin au BOAMP (lire ici).

Le lot 1 pour l'affrètement d'un bâtiment de soutien, d'assistance et de dépollution basé à Brest a été attribué à SEAOWL France. Valeur : 10 336 800 euros.
Le lot 2 pour l'affrètement d'un même type de navire mais à Toulon a été attribué à BOURBON Offshor. Valeur : 11 808 480 euros. SeaOwl arme toujours les deux plastrons d'entraînement de Brest et de Toulon mais le marché arrive à sa fin et l'on attend le résultat de l'appel d'offres.

A Brest, le VN Sapeur remplacera l’Alcyon du groupe Bourbon. A Toulon, pour l’Ailette (photo ci-dessus marine nationale), il s’agit d’un renouvellement de contrat. Ces affrètements sont d’une durée de quatre ans.

Djibouti: 6% de l'activité de la firme KBR effectués à Chabelley Airfield

$
0
0

chabelley.jpg

90+6+4= 100. Voici des chiffres sont très relatifs qui concernent les activités de KBR à Djibouti. La firme US vient de se voir notifier la prolongation d'une année de son contrat de facility management. La facture annuelle s'élève à près de 60 millions de dollars, ainsi que le précise l'avis du Pentagone ci-dessous.

Kellogg Brown and Root Services Inc., Houston, Texas, is being awarded a $59,654,219 modification under a previously awarded indefinite-delivery/indefinite-quantity contract (N62470-13-D-3008) to exercise Option 2 for base operations support services at Camp Lemonier, Djibouti, and affiliated operational sites within the eastern Africa area of responsibility. The work to be performed provides for public safety (security operations, emergency management, and fire/emergency services), air operations, ordnance, supply operations, laundry services, morale welfare and recreation, galley (food services), housing (bachelor quarters), facility support (facilities investment, janitorial services, grounds maintenance, pest control, refuse collection, and roads), utilities (electrical generation, wastewater treatment, and water operations), base support vehicles equipment, and environmental services. After award of this option, the total cumulative contract value will be $166,830,480. Work will be performed at Camp Lemonnier, Djibouti (90 percent); Chabelley Airfield, Djibouti (6 percent); and Manda Bay, Kenya (4 percent), and work for this option is expected to be completed in June 2016. No funds will be obligated at time of award. Fiscal 2015 operation and maintenance, (Navy) contract funds in the amount of $59,654,219 for recurring work will be obligated on individual task orders issued during the option period. The Naval Facilities Engineering Command, Atlantic, Norfolk, Virginia, is the contracting activity.

L'avis est intéressant parce qu'il détaille les trois sites où intervient KBR: Camp Lemonnier, Chabelley Airfield (près de Djibouti) et Manda Bay, au Kenya. Les autres avis (voir iciet ici) ne citaient que Djibouti (95%) et le Kenya (5%). Désormais Chabelley Airfield est spécifié. Je rappelle que cette piste accueille depuis 2013 les drones US (voir mon premier post sur ce sujet ici).

Sur ce site, KBR va donc effectuer 6% des prestations du marché. L'indication est ténue mais elle dénote une présence humaine marginale (sécurité incendie, restauration etc) qui n'est certainement à mettre en parallèle avec l'activité opérationnelle qui, elle, est certainement plus importante. Une photo du CNES de mars 2015 montre six drones sur le tarmac (trois Predator et trois Reaper visiblement).

 

Les ESSD américaines en course pour le marché Worldwide Protective Services II

$
0
0

DoS_DS_Seal.pngLe programme WPS I (pour Worldwide Protective Services), géré par le Bureau of Diplomatic Security, arrive à échéance en octobre prochain. Ce programme du Département d'Etat (DoS) fait assurer la sécurité des 270 emprises à l'étranger (OCONUS, Outside Continental US) et des personnels détachés de ce ministère par des entreprises privées.

Ces entreprises de sécurité fournissent des équipes statiques et mobiles, des équipes K9 (cyno), des EOD Teams (démineurs) et doivent aussi déployer des capacités aériennes (médévac, QRF, transport de VIP etc).

Le WPS II a donc été lancé le 17 avril et l'appel d'offres déjà amendé plusieurs fois. Sa valeur maximale, pour 5 ans (une année initiale et 4 années optionnelles) ne devra pas dépasser 10,2 milliards de dollars (bien: dix virgule deux milliards de $).

Ce marché ne sera attribué qu'à des entreprises 100% US, ayant déjà, au cours des 5 dernières années, travaillé pendant deux ans pour le DOS, ont géré des marchés d'une valeur d'au moins 10 millions de $/an, sur des sites multiples, avec au moins 75 employés. En outre, les entreprises candidates devront êtres membres de l'International Code of Conduct for Private Security Service Providers’ Association (ICoCA) et être en conformité avec le standard PSC-1-2012.

Pour rappel, le WPS I avait été attribué à Aegis, DynCorp, EOD Tech, GSI, IDS (Xe et Kaseman), SOC, Triple Canopy et Torres.

L'appel d'offres pour le WPS II (Solicitation Number: SAQMMA15R0282) est disponible ici. Parmi les documents, la lecture du Statement of Work (73 pages) est à conseiller à tous ceux qui s'intéressent aux caractéristiques des prestations demandées par le DoS et au cadre réglementaire (cliquer ici).

La course est lancée. Favori: le Constellis Group qui rassemble désormais Triple Canopy, Olive Group, Academi (ex Xe), Edinburg International et Strategic Social. Le Constellis Group est contrôlé par Forte Capital et Manhattan Partners.

En outisders: DynCorp bien sûr, Aegis LLC, SOC...

 

Quand l'USAF externalise pour 5 milliards de dollars de prestations

$
0
0

p18vtjpd8f10p4kv7k9r1j7219nl1.pngL'AFCAP (pour Air Force Contract Augmentation Program) numéro IV (ce programme date de 1997 et l'appel d'offres pour le programme IV a été lancé en mars 2014. Voir ici) a été attribué hier aux sociétés suivantes:
- CH2MHILL, 
- Fluor-Amec II, 
- Exelis Systems Corp.,
- KBR,
- RMS, 
- PAE-Perini, 
- URS,
- DynCorp International

C'est un contrat de six ans, d'une valeur maximale de 5 milliards de dollars (lire ci-dessous). L'AFCAP III avait une valeur maximale de 10 milliards de dollars mais il avait été lancé alors que les opérations battaient leur plein en Afghanistan.

CH2MHILL, Englewood, Colorado, (FA8051-15-D-0001); Fluor-Amec II, Greenville, South Carolina (FA8051-15-D-0002); Exelis Systems Corp., Colorado Springs, Colorado (FA8051-15-D-0003); KBR, Houston, Texas (FA8051-15-D-0004); RMS, Panama City, Florida (FA8051-15-D-0005); PAE-Perini, Arlington, Virginia (FA8051-15-D-0006); URS, Cleveland, Ohio (FA8051-15-D-0007); and DynCorp International, Fort Worth, Texas (FA8051-15-D-0008), have been awarded a combined not-to-exceed $5,000,000,000 indefinite-delivery/indefinite-quantity contract under the Air Force Contract Augmentation Program (AFCAP IV). The contractors will provide a full range of base life and operating support and logistical support on an as-required basis to support all programs with disciplines consistent with the AFCAP description of services. Requirements shall focus on contingency skills and resources to support the Air Force, any Department of Defense component, or any U.S. federal government entity operating in support of missions which could include National Command Authority, joint or combined U.S. military forces acting as part of or in concert with the North Atlantic Treaty Organization, or multinational forces utilizing U.S. government appropriations. Work will be performed at locations worldwide determined by individual needs effective Oct. 1, 2015, and is expected to be complete by Sept. 30, 2021. This award is the result of a competitive acquisition with 10 offers received. Funds will be obligated on individual task orders. The 772nd Enterprise Sourcing Squadron, Air Force Installation Contracting Agency, Tyndall Air Force Base, Florida, is the contracting activity.

L'AFCAP, comme le LOGCAP de l'armée de terre US et comme le Construction Capabilities (CONCAP)de la Navy et le programme d'affrètements de navires civils du Military Sealift Command, est un "multiplicateur de forces" qui permet de faire appel aux capacités logistiques du secteur privé au profit des Forces en cas de contingency operations.

Les prestations demandées sont variées et nombreuses, ainsi qu'en témoigne cet extrait du Performance Work Statement: "disaster response (man-made or natural), Global War, Irregular Warfare, Major Theater War(s), Small Scale Contingencies, Full Spectrum Threat Response, Deliberate Planning or Joint Chief of Staff Sponsored Military Exercises, Base Operating Support, humanitarian response/relief [including response due to man-made causes, (e.g. political unrest, nation building, peacekeeping, anti-piracy, counter narcotics, etc.], world-wide recovery operations, or political considerations, Foreign assistance support (developmental assistance, humanitarian assistance and security assistance (includes Foreign Military Sales)), deliberate planning exercises, infrastructure/facility demolition and base denial if required."

Comme le LOGCAP, l'AFCAP a été critiqué à cause du manque de suivi et de contrôle par l'USAF du travail des contractors. On lira ainsi un rapport du 28 janvier 2015 de l'Inspector General de la Défense intitulé "Controls Over the Air Force Contract Augmentation Program Payment Process Need Improvement".

 

Viewing all 994 articles
Browse latest View live