Un peu de rationalisation et beaucoup d'externalisation!
Les prestataires de services militaires ont jusqu'au 1er février pour déposer leurs candidatures dans le cadre du "Future Pilot Training Project". Voir l'appel d'offres ici.
Ce projet dont on estime la valeur entre 1,5 et 4 milliards de dollars sur 20 ans, vise à réduire et unifier les différents programmes de formation de pilotes, les deux principaux étant le North Atlantic Treaty Organization Flying Training in Canada (NFTC) et le Contracted Flying Training and Support (CFTS). Le premier prend fin en 2021 et le second en 2027.
Le marché à venir verra une entreprise se charger de la formation des équipages qui voleront sur les futurs avions de chasse de l'AA canadienne ou qui opéreront les futurs avions SAR.
Bien sûr, les fournisseurs de simulateurs ont flairé la bonne affaire. CAE Canada, qui n'est pas encore officiellement sur les rangs, ne cache pas ses ambitions. En octobre dernier (voir le communiqué ici), CAE a acheté le division "formation à l'aviation militaire" de Bombardier qui gère le programme d'entrainement de l'Otan au Canada. Cette division emploie 200 employés à Moose Jaw (Saskatchewan) et à Cold Lake (Alberta).
CAE génère 38% de ses revenus du secteur défense. En 2015, son CA était de 2,246 milliards de dollars (+8%); la société emploie 8 000 personnes.
Autre candidat, qui lui figure parmi les "interested suppliers": Atco Frontec. Mais cette société, qui gère les sites du NORAD, s'occupe avant tout de soutien logistique. A voir si les firmes américaines ou britanniques (comme Cobham) se mettront sur les rangs?